Au
moins 9 personnes ont été tuées, 7 autres blessées et plus de 70 maisons
incendiées ce lundi matin à BUTALIKA par des présumés rebelle mayimayi du
Groupe MAZEMBE. Ce village est situé à plus de 180 Km au Nord-ouest de Goma
dans le groupement ITALA au sud-ouest du territoire de Lubero. Certains habitants
de ce village accusent les FARDC d’être observatrice, allégation rejetée par le
commandant des FARDC dans cette zone.
Photo: BeniLubero Online. 2009. Un Village incendié dans le territoire de Lubero. |
Plusieurs
habitants de la zone déplorent l’inefficacité des militaires FARDC à pouvoir
empêcher l’attaque. Un habitant joint depuis ce village témoigne : « les
mayimayi MAZEMBE ont assiégé le village depuis 4 heures du matin. Le service de
sécurité a été alerté et rien n’a été fait pour empêcher ces assaillants ».
« Ils ont tué 9 personnes et blessé 7 autres en arme blanche et à feu »,
rassure cet habitant avant d’ajouter que ces meurtres ont été commises dans l’intervalle
de 5 heures et 6 heures locales. Réponse du berger à la bergère, le commandant
des forces armées de la RDC dans la zone rejette ces accusations. Pour le
Colonel BAKAVU du 3 401ème Régiment des FARDC à KASANDO au sud
du territoire, « l’armée régulière a empêché la progression des rebelles
qui opéraient au début dans un silence ». Il rassure que la situation est
sous contrôle ; « les effectifs militaires sont déjà renforcé ».
Paranoïa à BUTALIKA après l’incursion des présumés
Mayimayi
Depuis
l’après-midi de ce lundi, les habitants de BUTALIKA quittent progressivement le
village. Cette situation s’observe pendant que les militaires FARDC sont
déployés dans cette région. Ils craignent le retour de ces bandits armés qui
ont pris fuite après le forfait. Selon la société civile des groupements TAMA
et ITALA, la plupart des habitants se dirigent à KIRUMBA, KAYNA et
KANYABAYONGA, des agglomérations estimées être fortement sécurisées par la
force régulière. « Une panique règne dans le village », rapporte une
femme joint au téléphone depuis Luofu, son village d’exile. « Nous sommes
tous en débandade et le village reste entre les mains des FARDC et certains
hommes qui ont décidé de mener la patrouille », dixit-elle. D’autres sources coutumières renseignent que,
les hommes et les jeunes garçons sont restés dans le village en train d’enterrer
les cadavres.
Appelle à l’Eradication des groupes armés
Aussitôt
appris, l’administrateur du territoire de Lubero s’est dit être décis de ce
nouveau cas d’agression de Mayimayi dans sa juridiction. DJOY BOKEL pense qu’il
est temps d’en finir avec le phénomène groupe armé. Ceci peut être possible si
tout le monde s’implique, il dit, je cite :
« la paix est une affaire de tout le monde. Il faut l’implication de tout un chacun. Je ne crois pas seulement que c’est le service de sécurité qui doit agir mais aussi également les acteurs de la société civile. Ces groupes armés collaborent avec nos populations, nous devons les dénoncer. Certains sont les garçons du milieu. Nous devons tous s’impliquer pour qu’on puisse éradiquer ces groupes », fin de citation.
Signalons
que, ce dernier cas d’incursion des présumés mayimayi MAZEMBE à BUTALIKA porte
à trois le nombre des villages attaqués depuis mi-octobre dernier dans le sud
du territoire. Une semaine après cette incursion, ces inciviques se sont
accrochés aux militaires FARDC à MIRIKI, une vingtaine de kilomètre à l’Est de
BUTALIKA. Trois semaines avant, ces mêmes assaillants ont attaqué le village de
KYUTO où ils avaient incinéré encore une vingtaine des cases des villageois.
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