lundi 7 novembre 2016

RDC-NORD-KIVU-LUBERO: 9 Personnes tuées à BUTALIKA, Les FARDC jouent au "sapeur-pompier", d’après la société civile.

Au moins 9 personnes ont été tuées, 7 autres blessées et plus de 70 maisons incendiées ce lundi matin à BUTALIKA par des présumés rebelle mayimayi du Groupe MAZEMBE. Ce village est situé à plus de 180 Km au Nord-ouest de Goma dans le groupement ITALA au sud-ouest du territoire de Lubero. Certains habitants de ce village accusent les FARDC d’être observatrice, allégation rejetée par le commandant des FARDC dans cette zone.
Photo: BeniLubero Online. 2009. Un Village incendié dans le territoire de Lubero.
La Mission des FARDC mise à cause
Plusieurs habitants de la zone déplorent l’inefficacité des militaires FARDC à pouvoir empêcher l’attaque. Un habitant joint depuis ce village témoigne : « les mayimayi MAZEMBE ont assiégé le village depuis 4 heures du matin. Le service de sécurité a été alerté et rien n’a été fait pour empêcher ces assaillants ». « Ils ont tué 9 personnes et blessé 7 autres en arme blanche et à feu », rassure cet habitant avant d’ajouter que ces meurtres ont été commises dans l’intervalle de 5 heures et 6 heures locales. Réponse du berger à la bergère, le commandant des forces armées de la RDC dans la zone rejette ces accusations. Pour le Colonel BAKAVU du 3 401ème Régiment des FARDC à KASANDO au sud du territoire, « l’armée régulière a empêché la progression des rebelles qui opéraient au début dans un silence ». Il rassure que la situation est sous contrôle ; « les effectifs militaires sont déjà renforcé ».

Paranoïa à BUTALIKA après l’incursion des présumés Mayimayi
Depuis l’après-midi de ce lundi, les habitants de BUTALIKA quittent progressivement le village. Cette situation s’observe pendant que les militaires FARDC sont déployés dans cette région. Ils craignent le retour de ces bandits armés qui ont pris fuite après le forfait. Selon la société civile des groupements TAMA et ITALA, la plupart des habitants se dirigent à KIRUMBA, KAYNA et KANYABAYONGA, des agglomérations estimées être fortement sécurisées par la force régulière. « Une panique règne dans le village », rapporte une femme joint au téléphone depuis Luofu, son village d’exile. « Nous sommes tous en débandade et le village reste entre les mains des FARDC et certains hommes qui ont décidé de mener la patrouille », dixit-elle.  D’autres sources coutumières renseignent que, les hommes et les jeunes garçons sont restés dans le village en train d’enterrer les cadavres.

Appelle à l’Eradication des groupes armés
Aussitôt appris, l’administrateur du territoire de Lubero s’est dit être décis de ce nouveau cas d’agression de Mayimayi dans sa juridiction. DJOY BOKEL pense qu’il est temps d’en finir avec le phénomène groupe armé. Ceci peut être possible si tout le monde s’implique, il dit, je cite : 
« la paix est une affaire de tout le monde. Il faut l’implication de tout un chacun. Je ne crois pas seulement que c’est le service de sécurité qui doit agir mais aussi également les acteurs de la société civile. Ces groupes armés collaborent avec nos populations, nous devons les dénoncer. Certains sont les garçons du milieu. Nous devons tous s’impliquer pour qu’on puisse éradiquer ces groupes », fin de citation.  


Signalons que, ce dernier cas d’incursion des présumés mayimayi MAZEMBE à BUTALIKA porte à trois le nombre des villages attaqués depuis mi-octobre dernier dans le sud du territoire. Une semaine après cette incursion, ces inciviques se sont accrochés aux militaires FARDC à MIRIKI, une vingtaine de kilomètre à l’Est de BUTALIKA. Trois semaines avant, ces mêmes assaillants ont attaqué le village de KYUTO où ils avaient incinéré encore une vingtaine des cases des villageois. 

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