mardi 30 août 2016

RDC-NORD-KIVU : LES MASSACRES DE BENI DÉFIS CLAIRE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE. LE SAINT-SIÈGE SORT DE SON SILENCE.

La persistance de l’insécurité dans le Nord de la province du Nord-Kivu (RDC) suscite plusieurs réactions de l'opinion nationale et internationale. Après que, les organisations des défenses des droits humains comme CEPADHO, CIDDHOPE et CRDH aient dénonce l’inefficacité du gouvernement pour arrêter les tueries à Beni-ville et territoire, le Saint-Siège sort de son silence. 
Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR à l'aéroport de MAVIVI (Beni),
Photo: Radio Moto : Août 2016
Après-être rendu à Rwangoma le lundi dernier, un quartier de la commune de BEU à Beni, où les récents carnages ont été enregistrés, le représentant du Pape François 1er a tenu un point de presse ce Mardi 30 Août à Beni-ville. Face à Face avec les chevaliers de la plume et du micro, Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR a considéré les tueries perpétrées dans ce quartier la nuit du 14 au 15 Août 2016 d’un « défis claire au Président de la République ».

"Ce qui s’est passé à Rwangoma, c’est un défis direct au Président de la République. Il venait de vous promettre qu’il vous apporte la paix, quatre jours après, 50 morts. C’est clairement un défis".

Il ajoute que le pape ne cesse d’interpeller la communauté internationale pour la question des Grands-Lacs dont la solution tarde à venir. Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR rassure que le Vatican va faire quelque chose pour contribuer au rétablissement de la paix, une inquiétude inévitable.

"C’est depuis une année que le pape parle systématique de la région des Grand-Lacs. On fera quelque chose à New-York. Nous ne sommes pas membre du Conseil de Sécurité, mais comme ils ont la tendance à dormir un tout petit-peu, on va le réveiller. Nous sommes les observateurs, et on a les droits d’interpeller le conseil de sécurité".
 
Il a afin exhorté la population « à n’est pas répondre avec violence contre la violence ». Mais plutôt à continuer à faire le bien « par tous et pour tous ». Grâce à cette dignité, l’insécurité va prendre sa chute dans la région, a conclu Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR 

ATTENTION DU SAINT-SIEGE
Photo du Vatican, le Saint-Siège. www.dinosoria.com
ATTENTION DU SAINT-SIÈGE

Depuis quelques mois, le Saint-Siège de l’église catholique suit de près l’évolution de la situation sécuritaire au Nord-Kivu(RDC). C’est notamment les massacres qui prévaut dans la partie Nord de la province, précisément en Ville et territoire de Beni. La société civile de la région parle de plus de 1 000 personnes tuées dans l’espace de 24 mois.
L’arrivée du Nonce apostolique à Beni vient davantage confirmer l’inquiétude du Vatican sur la persistance de l’insécurité dans cette zone. Selon les sources officielles, Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR est allé, lui-même, s’imprégner de la situation et recueillir les doléances de la population locales. Se confiant à la presse, ce serviteur de Dieu a fait savoir que « le Pape François a ce dernier temps une attention focalisée sur Beni-ville et territoire». « Le Saint-Père (Le Pape) reste consterné par les actes de massacres contre les civils dans le territoire de Beni », ajoute-t-il.
Profitant de cette occasion, le noce apostolique a interpellé la conscience de tous les chrétiens catholiques à persévérer toujours dans la prière pour que la paix revienne dans la région. « Ensemble, il y a la détermination de faire mieux » a dit le noce. Ceci en appelant les services de sécurité dont les FARDC et la MONUSCO à jouer bien leur rôle de protection des civils. 
LE NOCE SUR LE LIEU DU CARNAGE
Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR à Rwangoma (Beni),
touchant une maison abandonnée. Photo: Jonas KASEREKA, Août 2016
C’est à 13 heures 20 minutes que le noce apostolique, Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR a foulé le sol de la ville de Beni. Aussitôt arrivé, le représentant du saint siège est accueilli  à l’aéroport de MAVIVI par Monseigneur l’Evêque du diocèse de Butembo-Beni, les autorités administratives et les membres du comité local de sécurité.  Directement, le représentant du pape en RDC a pris la route de RWANGOMA, un quartier de la commune de BEU(Beni) où se déroulé le dernier carnage. Un quartier presque désert, les habitants ont vidé le coin, craignant l’attaque des présumés ADF.

Sur place, le noce apostolique a prié pour « le repos des âmes des massacres ». Quelques paysans rencontrés le long de la route demandaient au représentant de l’église catholique en RDC de prier pour eux, afin que « la paix revienne en ville et territoire de Beni ». 

OBSERVATION DU NOCE APOSTOLIQUE
« La population se sent abandonné » a observé le noce en mettant en cause la question de la protection des civils. Pour lui « le premier mandat de la Monusco ne peut pas être sacrifié pour des autres mandat ». Il faut relever le défis en mettant en place les mécanismes durable de protection des civils afin « qu’ils ne se sentent pas abandonner », ajoute-t-il. Quant à l’identification des auteurs des massacres dans cette région, Monseigneur  LUIS MARYANO MONTEMAYOR dit, je cite : 
"On ne connait rien exactement de qui ont fait ces massacres. C’est facile de dire que c’est les ADF, mais on ne pas sûrs exactement de ce qu’il veut". Fin de citation.
INQUIÉTUDE DU PAPE François 1er

En Mi-août dernier, Le pape François a dénoncé “un silence honteux” de la communauté internationale face aux massacres de populations civiles au Nord-Kivu. 


Sa déclaration est intervenue à la suite du deuil national décrété par le Gouvernement de la RDC, après qu’une cinquantaine de civils ait été massacré la nuit du 13 au 14 Août 2016 à Rwangoma. Les ADF seraient les auteurs de ces tueries, d’après les sources officielles.  

C’était à la fin de la prière de l’Angélus (16 Août), lundi de l’Assomption,  que le pape se confié à l’intercession de Marie, Reine de la Paix, “toutes les angoisses et les douleurs des populations, qui en de nombreux endroits du monde, sont victimes innocentes de conflits persistants”. Il a particulièrement évoqué la région du Nord-Kivu, victime des atrocités perpétrées par les rebelles.
Dans sa prière, le pape a déplore le fait que les tueries se poursuivent “dans un silence honteux’’. ‘‘Ces populations font partie de celles qui n’ont pas les moyens d’attirer l’attention de l’opinion publique mondiale”, a-t-il encore regretté. Il a en suite prié pour que “Marie obtienne pour tous des sentiments de compassion, de compréhension et de concorde”.

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dimanche 28 août 2016

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RDC-SECURITE LUBERO-Nord-Kivu : 1 Mort et 56 maisons incendiées dans le Village de Kyuto par les présumés rebelles Maïmaï.

L’activisme des groupes armés dans le territoire de Lubero à l’Est de la République Démocratique du Congo au Nord-Kivu perturbe le développement socio-économique des habitants.

Un Village Incendié à Lubero par les groupes armés. 2015 Photo  de Mustapha Kemal Mulopwe

« Dans les villages de l’Est du Congo-Kinshasa, les villageois n’ont pas le temps de pleurer leurs morts. Ils doivent vider les villages, car des nouvelles attaques ont été annoncées par des groupes armés. Une situation qui est devenue presque acceptable par les autorités du pays ». C’est à ce mot qu’un notable du territoire de Lubero (Nord-Kivu) a condamné la persistance de l’insécurité dans la région.

les villages environnants Luofu dans le Lubero. Ici les groupes armes font la loi. 2015 Photo Kemal Mustapha
Nouvelle Incursion
Ce Dimanche, 28 Août 2016, un autre appel de détresse du peuple abandonné et massacre cruellement dans la province du Nord-Kivu a été entendu à KYUTO. Ce village est situé à plus de 180Km au Nord-Ouest de Goma, dans la chefferie de BATANGI en territoire de Lubero.

D’après plusieurs sources locales, les présumés Maïmaï dénommé Mazembe(ex-UPDI) ont attaqué ce village aux environs de 4 heures 30. Alerté par les crépitements des coups de feu, les habitants ont pris des voies dispersées. Certains se sont retirés dans la brousse et d’autres dans les villages environnants, renseignent ces sources. Selon elles, les présumés rebelles mayimayi n’ont pas tardé a incendié le village.  « Des écoles, des églises, et des maisons d’habitations », toutes parties en fumée. La société civile de Luofu parle « d’environ 56 maisons brûlées mais également d’une femme tuée lors de cette incursion ». 

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