La persistance de l’insécurité dans le Nord de la province du Nord-Kivu (RDC) suscite
plusieurs réactions de l'opinion nationale et internationale. Après que, les organisations des défenses des droits
humains comme CEPADHO, CIDDHOPE et CRDH aient dénonce l’inefficacité du
gouvernement pour arrêter les tueries à Beni-ville et territoire, le Saint-Siège
sort de son silence.
Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR à l'aéroport de MAVIVI (Beni), Photo: Radio Moto : Août 2016 |
Après-être rendu à Rwangoma le lundi dernier, un quartier de la commune de
BEU à Beni, où les récents carnages ont été enregistrés, le représentant du Pape
François 1er a tenu un point de presse ce Mardi 30 Août à Beni-ville.
Face à Face avec les chevaliers de la plume et du micro, Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR a
considéré les tueries perpétrées dans ce quartier la nuit du 14 au 15 Août 2016
d’un « défis claire au Président de la République ».
"Ce qui s’est passé à Rwangoma, c’est un défis direct au Président de la République. Il venait de vous promettre qu’il vous apporte la paix, quatre jours après, 50 morts. C’est clairement un défis".
Il ajoute que le pape ne cesse d’interpeller la
communauté internationale pour la question des Grands-Lacs dont la solution
tarde à venir. Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR rassure
que le Vatican va faire quelque chose pour contribuer au rétablissement de
la paix, une inquiétude inévitable.
"C’est depuis une année que le pape parle systématique de la région des Grand-Lacs. On fera quelque chose à New-York. Nous ne sommes pas membre du Conseil de Sécurité, mais comme ils ont la tendance à dormir un tout petit-peu, on va le réveiller. Nous sommes les observateurs, et on a les droits d’interpeller le conseil de sécurité".
Il a afin exhorté la population « à n’est pas répondre avec
violence contre la violence ». Mais plutôt à continuer à faire le
bien « par tous et pour tous ».
Grâce à cette dignité, l’insécurité va prendre sa chute dans la région, a
conclu Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR
ATTENTION
DU SAINT-SIEGE
Photo du Vatican, le Saint-Siège. www.dinosoria.com |
ATTENTION DU SAINT- SIÈGE
Depuis quelques mois,
le Saint-Siège de l’église catholique suit de près l’évolution de la situation
sécuritaire au Nord-Kivu(RDC). C’est notamment les massacres qui prévaut dans
la partie Nord de la province, précisément en Ville et territoire de Beni. La
société civile de la région parle de plus de 1 000 personnes tuées dans l’espace
de 24 mois.
L’arrivée du Nonce apostolique
à Beni vient davantage confirmer l’inquiétude du Vatican sur la persistance de
l’insécurité dans cette zone. Selon les sources officielles, Monseigneur LUIS
MARYANO MONTEMAYOR est allé, lui-même, s’imprégner de la situation et recueillir
les doléances de la population locales. Se confiant à la presse, ce serviteur
de Dieu a fait savoir que « le Pape François a ce dernier temps une
attention focalisée sur Beni-ville et territoire». « Le
Saint-Père (Le Pape) reste consterné par les actes de massacres contre les
civils dans le territoire de Beni », ajoute-t-il.
Profitant
de cette occasion, le noce apostolique a interpellé la conscience de tous les chrétiens
catholiques à persévérer toujours dans la prière pour que la paix revienne dans
la région. « Ensemble, il y a la détermination de faire mieux » a dit
le noce. Ceci en appelant les services de sécurité dont les FARDC et la MONUSCO
à jouer bien leur rôle de protection des civils.
LE NOCE SUR LE LIEU DU CARNAGE
Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR à Rwangoma (Beni), touchant une maison abandonnée. Photo: Jonas KASEREKA, Août 2016 |
C’est à 13 heures 20 minutes que le noce apostolique, Monseigneur LUIS
MARYANO MONTEMAYOR a foulé le sol de la ville de Beni. Aussitôt arrivé, le
représentant du saint siège est accueilli à l’aéroport de MAVIVI par Monseigneur l’Evêque du diocèse de Butembo-Beni,
les autorités administratives et les membres du comité local de sécurité. Directement, le représentant du pape en RDC a
pris la route de RWANGOMA, un quartier de la commune de BEU(Beni) où se déroulé
le dernier carnage. Un quartier presque désert, les habitants ont vidé le coin,
craignant l’attaque des présumés ADF.
Sur
place, le noce apostolique a prié pour « le repos des âmes des massacres ».
Quelques paysans rencontrés
le long de la route demandaient au représentant de l’église catholique en RDC
de prier pour eux, afin que « la paix revienne en ville et territoire de
Beni ».
OBSERVATION DU NOCE APOSTOLIQUE
« La
population se sent abandonné » a observé le noce en mettant en cause la question
de la protection des civils. Pour lui « le premier mandat de la Monusco ne
peut pas être sacrifié pour des autres mandat ». Il faut relever le défis
en mettant en place les mécanismes durable de protection des civils afin « qu’ils
ne se sentent pas abandonner », ajoute-t-il. Quant à l’identification des
auteurs des massacres dans cette région, Monseigneur LUIS MARYANO MONTEMAYOR dit, je cite :
"On ne connait rien exactement de qui ont fait ces massacres. C’est facile de dire que c’est les ADF, mais on ne pas sûrs exactement de ce qu’il veut". Fin de citation.
INQUIÉTUDE DU PAPE François
1er
En Mi-août dernier, Le pape François a dénoncé “un silence
honteux” de la communauté internationale face aux massacres de populations
civiles au Nord-Kivu.
Sa déclaration est intervenue à la suite du deuil national décrété
par le Gouvernement de la RDC, après qu’une cinquantaine de civils ait été
massacré la nuit du 13 au 14 Août 2016 à Rwangoma. Les ADF seraient les auteurs de ces
tueries, d’après les sources officielles.
C’était à la fin de la prière de l’Angélus
(16 Août), lundi de l’Assomption, que le pape se confié à l’intercession
de Marie, Reine de la Paix, “toutes les angoisses et les douleurs des
populations, qui en de nombreux endroits du monde, sont victimes innocentes de
conflits persistants”. Il a particulièrement évoqué la région du Nord-Kivu, victime
des atrocités perpétrées par les rebelles.
Dans sa prière, le pape a déplore le fait que les tueries se poursuivent
“dans un silence honteux’’. ‘‘Ces populations font partie de celles qui n’ont
pas les moyens d’attirer l’attention de l’opinion publique mondiale”, a-t-il
encore regretté. Il a en suite prié pour que “Marie obtienne pour tous des
sentiments de compassion, de compréhension et de concorde”.
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