vendredi 10 février 2017

PAGE NOIRE : LA 4ème EDITION DU FESTIVAL AMANI DECORE PAR LE SANG




C’est arrivé brusquement la nuit dernière (Jeudi à ce Vendredi), la mort inopinée d’un membre actif du Festival AMANI et un volontaire scoute grièvement blessé par balle sur le site même où le décor est planté pour abriter  ce 10 Février, la 4ème édition de cette fête de la dense et de la musique dans la région.  
Ce n’est pas loin d’affirmer que la 4ème édition commence par un décor de sang. La description de l’incident dans ce message nécrologique posté hier (Jeudi) tard dans la nuit sur la page facebook du Festival AMANI.  
Photo Facebook: Le regretté PALUKU Norbert Djoo

« Cette nuit, la famille du festival Amani est en deuil, »


« Nous avons le regret et l’immense peine de vous annoncer le décès de notre cher ami Norbert PALUKU dit "Djoo", membre actif du foyer culturel de Goma et du festival Amani.
Un malheureux incident est survenu peu après minuit sur le site du festival, suite à une altercation entre un policier de Goma et un volontaire scout du groupe “cours de Grand” . Présent sur les lieux, Djoo s’est interposé pour prendre la défense du jeune garçon mais le policier en question leur a tiré dessus. Emmenés d’urgence à l’hôpital, Djoo y est décédé peu après des suites de ses blessures et le jeune scout y est encore hospitalisé en état critique.
Une réunion d’urgence entre les membres organisateurs du festival Amani, ses équipes de sécurité et la police de Goma est prévue demain tôt dans la matinée afin d’organiser au mieux la sécurité des festivaliers pour toute la durée du festival. Encore sous le choc, nous vous communiquerons plus d’informations dès que possible.
Nous pleurons Djoo, nos coeurs sont remplis de tristesse et nos pensées vont à sa femme Aline, sa fille Djalde et son fils Ernest, sa maman et son papa, ses frères et ses sœurs, sa famille et tous ses proches.
Le festival Amani »

Quid sur le Festival AMANI

Le Festival AMANI est un événement culturel  qui rapproche les habitants de la région des Grands-Lacs et rassemblant des artistes internationaux mais aussi ceux représentatifs des différents groupes et ethnies de la région pour la paix et la réconciliation. C’est un moyen selon organisateur, d’attirer l’attention internationale sur une région ou la population est sacrifiée depuis trop longtemps.
Les axes majeurs de ce festival qui se veulent très clairement et avant tout apolitiques sont:
- La musique pour son côté rassembleur et engagé à travers les thèmes traités par des artistes connus, nationaux et internationaux.
- La sensibilisation à la Paix et au savoir vivre ensemble. - Le don de son art en faveur d’une grande cause, l’évènement est sans but lucratif.

 




jeudi 9 février 2017

SECURITE/NORD-KIVU: MARANATA DAVID ET Emmanuel BWAMBALE Alias KAKOLELE, qui est exactement le chef de la milice « Corps du Christ » ?





Photo Kemal Moustapha 2016. Sud de Lubero.  L'Activisme des groupes armés a rendu désert certains village.
Les Forces armées de la République Démocratique du Congo ont réalisé un joli coup de filet Mardi 7 Février dernier  sur un Chef milicien du groupe « Corps du Christ », actif dans le Nord de la province du Nord-Kivu. MARANATHAN David, ce lui qu’il s’agit, a été capturé à Butembo (300Km de Goma) dans la commune de KIMEMI aux environs de 20 heures locales et transféré Mercredi 8 Février à Beni (45Km de Butembo) par les autorités militaires. Ce présumé rebelle de grand renom est souvent cité par les forces vives congolaises étant commanditaire de diverses attaques contre l'Armée, la Police et la MONUSCO à BUTEMBO et ses environs, déstabilisant ainsi la Paix et la Sécurité dans la Région. 


CONFUSION AUTOUR DE L’IDENTITE
La réalité autour de l’identité de ce dernier Chef dit de la milice Corps du Christ capturé, prête en confusion certains habitants du Nord de la Province du Nord-Kivu. En début de mois de Janvier, un autre rebelle connu sous le nom d’Emmanuel BWAMBALE Alias KAKOLELE s’est autoproclamé général, annonçant le début de sa nouvelle rébellion dénommé « Corps du Christ ». Dans une interview téléphonique réalisée par la radio Kivu 1 de Goma depuis la zone de SEMULIKI  en territoire de Beni (Nord-Kivu), ce rebelle allié de l’ex-M23, CNDP et RCD-KML, a révélé que son but principal est « de combattre les islamistes ougandais d’ADF »  actifs dans dans cette zone. 

Cette dernière arrestation d’un Chef milicien encore du corps du Christ va éclairer les choses. Cependant, Kivu Amkeni se pose trois questions ?

1.      Y a-t-il un lien entre Emmanuel BWAMBALE Alias KAKOLELE et MARANATHAN David ?
2.      Qu’es-ce qui justifie le silence d’Emmanuel KAKOLELE après sa déclaration en Janvier dernier ?
3.      S’agit-il d’un tour joué par ces deux miliciens pour qu’ils soient entendus?


APPEL DU CEPADHO
Dans sa déclaration publiée Mercredi, 8 Février dernier, Le Centre pour la promotion de la paix et les droits de l’homme CEPADHO dit salué  le travail abattu par les FARDC. Se confiant à KivuAmkeni, son directeur exécutif  « souhaite que ce criminel appréhendé soit référé devant la Cour Militaire Opérationnel du Nord-Kivu, siégeant en foraine à BENI» ; où se tienne les audiences depuis le début de la semaine des présumés ADF, afin que lui et ses complices répondent de leurs actes.

Il encourage par ailleurs « la pression militaire et l'efficacité des services d'intelligence des FARDC » qui favorisent depuis peu « la capture et la reddition de certains MAY-MAY dans cette partie du Grand-Nord de la province ».

Le 13 janvier dernier, le CEPADHO avait déploré  dans son bulletin d’Information, l’indulgence des autorités de Kinshasa vis-à-vis de Kakolele.

Pour rappel, En novembre 2016, des miliciens de l’Eglise «Corps du Christ» avaient pris le contrôle de la colline Mont Carmel de Butembo.