dimanche 22 septembre 2024

Lubero : Le député national Semey Vakatsuraki préoccupé par l’état des infrastructures scolaires du Graben









Le député national Semey Vakatsuraki clôture sa tournée de vacances parlementaires dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). L’élu national a rencontré différentes couches de la population pour récolter les différentes préoccupations qui feront objet de son rapport parlementaire. 


Parlant du secteur éducatif, le parlementaire du peuple congolais à la chambre basse déplore les conditions dans lesquelles étudient les enfants du Graben en territoire de Lubero. 

« Je suis préoccupé des conditions dans lesquelles étudient les écoliers du village Kavaviri, situé en cheval entre les localités de Vukununu et Kalimba. On peut dire qu’ils étudient à l’extérieur car l’état dans lequel se trouve leurs bâtiments scolaires n’est plus à démontrer. En plus de ma contribution personnelle comme fils du terroir, je veux saisir le ministre de l’éducation nationale pour pallier ce problème », a-t-il promis lors de son adresse à la population locale.  

 L’étape des vacances parlementaires a permis à l’élu de Lubero d’écouter les enseignants en grève depuis le début de l’année scolaire 2024-2025. Il s’est engagé à être le porte-parole de la cause des professionnels de la craie dans le territoire de Lubero. 

 

Outre cet engagement, le député national Semey Vakatsuraki a entamé le processus d’appui à l’aménagement de la route ainsi que l’addiction d’eau potable de Kavaviri qui va desservir plus de 50 000 ménages  de la partie cote ouest du Lac Edouard.

La Rédaction 

vendredi 13 septembre 2019

Lubero : Le Bourgmestre ad intérim de Kanyabayonga est aux arrêts à Lubero-centre (Nord-Kivu)


Heri Vutseme Kavatsi, Bourgmestre a.i de Kanyabayonga. PH : Kivu Amkeni

Heri Vutseme Kavatsi est arrêté la matinée de ce Vendredi 13 Septembre 2019 à Lubero-centre, chef-lieu du territoire de Lubero par le service de sécurité dont notre source cite nommément l’Auditorat Militaire. Selon cette source, le bourgmestre de Kanyabayonga revenait de Butembo pour une mission  de service. 

L’Administration territoriale qui confirme son arrestation renseigne que son agent est effectivement arrêté mais par « le service spécialisé de sécurité pour abandon de poste … désertion ». 

« La mission de service qu’il a effectué à Butembo n’est pas connu officiellement. Je n’ai pas été informé de cette mission et d’ailleurs je n’ai pas délivré un ordre de mission. Le Bourgmestre est un agent administratif, il est régi par le code de bonne conduite des agents de l’Etat. Il ne peut pas sortir et mouvoir comme il veut, non ; il doit informer son autorité hiérarchique avant tout mouvement. Ce n’est pas normal que le Gouverneur de province arrive à Lubero et rencontre que l’Administrateur n’est pas là. Voilà pourquoi nos services l’on arrêté ce matin et il doit répondre de ses actes », a confirmé Faustin Kambale Kitiiri, Administrateur Assistant de Lubero, chargé des questions politiques et Administratives.  

Selon certaines indiscrétions, le Bourgmestre de Kanyabayonga s’était rendu à Butembo pour répondre à une invitation de l’Inspecteur adjoint de la territoriale. D’autres bourgmestres des communes de Lubero, Kirumba et Kayna auraient été invités par la même personne, mais n’ont pas répondu à l’invitation car n’ayant d’abord informé l’Administrateur de territoire. Nos efforts pour joindre l’Inspecteur de la territoriale n’ont pas abouti.

Les mêmes sources renseignent qu’à l’absence du Bourgmestre Heri Vutseme Kavatsi, des troubles à l’ordre public étaient signalés à Kanyabayonga. 

« Le jour que le Bourgmestre ad intérim est parti [le Mercredi 11 Septembre 2019 : Ndlr], un militaire FARDC aurait semé la panique à la barrière péage-route locale, en tirant des coups de feu et en exigeant l’argent auprès des services de l’Etat commis à la barrière. C’est ainsi que la population avait alerté l’Administrateur du territoire pour le signifier ces troubles. A son tour, l’Administrateur avait appelé l’autorité locale [Bourgmestre : Ndlr], c’est là où il a su qu’elle n’était pas dans son entité et ne savait pas ce qui s’est passé », ont confié nos sources à Lubero-centre.

Entre-temps, l’Administrateur Assistant de Lubero rappelle aux chefs d’entités au respect du code de bonne conduite des agents de l’Etat. Faustin Kambale Kitiiri insiste surtout sur l’importance de préserver la chaine de communication et de l’unité de commandement hiérarchique.  

Pour rappel, le mois d’Août dernier, le fonctionnaire délégué de l’Etat de Kaseghe toujours en territoire de Lubero avait été suspendu pour faute grave à l’éthique et à la déontologie des agents publics de l’Etat. Mwaka Maloba était accusé de laisser chaque fois l’intérim aux agents fictifs dont sa concubine. 

Asaph LITIMIRE


mardi 17 octobre 2017

RDC-NORD-KIVU : Paranoïa à BAMBO après l’incendie de plus de 100 maisons dans ce village et deux autres de la Chefferie de Bwito.



La tension est vive depuis la nuit du Lundi 17 Octobre à BAMBU dans la Chefferie de Bwito. Ce village est situé à plus de 100 Km au Nord-Ouest de la ville de Goma au Nord-Kivu. Selon la société civile locale, « certains habitants de la place ont descendus dans la rue depuis tôt le matin protestant contre l’incinération de plus de120 maisons la nuit dernière par des bandits armés non identifiés ». 
Photo Google. Les déplacés au Nord-Kivu
Les autorités administratives locales parlent « d’une marche de colère ». Ces sources enregistrent plusieurs pertes matérielles. Entre autre la maison pastorale de l’église CBCA de la place. La police a dû intervenir pour tenter de calmer les manifestants rapportent plusieurs sources locales. Pendant ce temps, les assaillants ont mis le feu sur plus de 30 autres maisons à KIKUKU, chef-lieu de la Chefferie de BWITO. Le secrétaire administratif de la Chefferie de BWITO confirme la nouvelle.  Selon FURAHA KAHITWA, La veille, les présumés rebelles de Nyantura ont brûlé sélectivement 68 maisons dans deux villages. C’est notamment KISHISHE et BAMBU, situés entre 20 et 30 Km de KIBIRIZI. Des centaines de populations ont fui cette alerte survenue depuis lundi dernier dans les villages de BAMBU, KIKUKU et KISHISHE à en croire les sources administratives. 

                                                                                                    Asaph LITIMIRE

mercredi 21 juin 2017

RDC: LES RESSOURCES NATURELLES ET LES GROUPES ARMES AU NORD-KIVU.


Analyse de Pascal MUKO, Acteur de la société civile environnementale du réseau EST.

La République Démocratique du Congo a connu un moment où elle a lancé un programme de démobilisation et réinsertion des combattants au sein des différents mouvements rebelles et des groupes armés nationaux. Les personnes démobilisées ont rejoint leurs villages natals  pour leur insertion dans les activités socio-économiques.  Malheureusement, faute des stratégies d’accompagnement et d’encadrement professionnel de ces personnes démobilisées, elles sont toujours attirées  à récupérer les armes à la recherche des moyens de survie.  Pour des raisons de positionnement politique, certains notables de la région se retrouvent dans une situation où ils récupèrent les personnes démobilisées pour constituer des milices dites d’autodéfense contre l’ennemi étranger. Fort malheureusement, ils ne sont pas à mesure de répondre à leurs besoins. C’est pourquoi, ils les orientent à l’exploitation illégale des ressources naturelles.
 
Google. Photo Enanga.

Sources de Financement

Répondant à la question de savoir d’où est ce que ces groupes armés s’approvisionnent, il faut noter ces groupes armés sont financé à partir des ressources du Parc National des Virunga notamment : Par le commerce illégal de l’ivoire et des viandes de brousse issue de l’abattage des grands mammifères (Eléphants, Buffles, hippopotames, phacochères, antilopes,…), Par la pêche illicite et destructrice des ressources halieutiques notamment la senne de plage, le tam-tam,… ; Par l’imposition de paiement de 10.000 Francs Congolais par semaine et par pirogue de pêche aux pêcheurs légaux. Par le rachat des moteurs hors-bords d’une valeur de 100$US par moteur ; Par le pillage de la production des pêcheurs attrapés sur le lac.

Il faut souligner que le responsable de chaque pirogue de pêche légale est obligé de payer les 10 000 Francs Congolais chaque semaine pour ne pas tomber victime d’arrestation ou des actes de tortures de la part des MayMay. Il arrive des fois que les moteurs des pêcheurs réguliers détenant des jetons des May-may sont arrêtés malgré le paiement de leurs jetons. Faisant un simple exercice des calculs sur 3000 pirogues opérationnelles sur les eaux du Lac Edouard, on note que chaque semaine les May may sont capables de mobiliser 30 000 000 Francs Congolais (soit 23 077 $US par semaine, soit 92 308 $US par mois). Ici, il faut dire qu’au stade actuel, les May May font ce qui suit avec ce financement régulier : Le paiement de leurs éléments d’un solde de 40 000 Frans Congolais chaque mois ; Le recrutement des experts militaires pour la formation des troupes et l’apprentissage de l’usage des armes lourdes. Cette situation s’est aggravée suite à l’abandon, par l’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature) des postes de patrouilles situés autour du Lac Edouard dans le Parc National des Virunga (PNVi).


Autres Moyens de ravitaillement
Il sied à remarquer que, sur le terrain, les maymay organisent des assauts sur les positions militaires installées en Territoires de Rutshuru et Lubero où ils récupèrent les armes et munitions pour se constituer un stock d’armement. A ce jour, ils sont en possession des armes lourdes telles que le lance-roquettes, mitrailleuses, Mortiers,… De plus, une contrebande est constatée entre ces May May et les Ougandais pour la fourniture des munitions à leurs armes surtout le modèle AK 47.