La tension de la population a
monté de voltage ce Dimanche 21 Août 2016 à Butembo, une ville située à plus de
250 Km de Goma dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du
Congo. A la base, les habitants de cette ville ont intercepté un véhicule
minibus transportant des armes blanches (machettes, houes…), arme à feu et certaines
uniformes des FARDC nouvellement dotées aux commandements de l’opération SOKOLA
1 entre les mains de certains passagers de l’expression Kinyarwanda. L'origine de ces passagers et leurs destinations restent flou jusqu'à présent. Le
bilan provisoire de cette alerte fait étant de deux morts, selon les sources
indépendantes.
Récit
de fait
Le fait s’est passé aux
environs de 13h00 locale au rond point la concorde de Butembo. Selon les
premières sources recueillis sur le lieu du drame, la crevaison du pneu de ce minibus
a permis à la population de savoir plus sur l’identité des passagers. Cette
curiosité, d’après les sources similaires, est le fruit d’une alerte donnée à
la vieille de ce drame. De surcroît, des effets militaires dont les uniformes
des FARDC et une arme, ont été découverts dans ce véhicule. A cela s’ajoute,
des armes blanches (machettes, houes…) et des bibles, renseignent nos sources. La
population en colère a voulu en finir avec les possesseurs de ces effets qui s’exprimaient
d’après les sources sur place à Kinyarwanda (une langue d’ethnie Rwandaise).
Elle les accusait d’être impliqués dans les massacres de Beni, une ville et
territoire voisin de la ville de Butembo (54 Km). Alerté, les éléments de la
police nationale congolaise de la place ont sauvé de justesse ces incriminés. Pour y arriver, la force de l’ordre a recouru
aux bombes en gaz lacrymogène, aux coups de feu et à l’arrestation de certains
jeunes. Pendant cette alerte, deux
jeunes ont trouvé la mort. La tension des jeunes a pris l’encenseur. Le maire
de Butembo qui voulait calmer la situation, s’est échappé à la justice
populaire. Certains jeunes ont pris d’assaut la parcelle de l’hôtel de ville. Mais
la force de l’ordre a réussi à étouffer leur manifestation par un concert des
coups de feu, entendu jusque tard dans la soirée. Nous avons tenté de joindre
certaines autorités à Butembo, mais sans suite.
Couvre-feu
ou Alerte !
Cette découverte des effets
militaires et certaines armes blanches dans ce véhicule, intervient pendant
que, les habitants de la ville de Butembo protestaient déjà contre la décision du
Maire de Ville sur le déclenchement de 15 jours de couvre-feu en compté du 16 Août
dernier.
Photo Facebook |
D’après plusieurs sources
officielles, ce couvre-feu consiste à paralyser toutes les activités de la
ville à partir de 19h00 locales. Des séances des patrouilles devraient être observées
sur toute l’étendue de la ville, rapportent nos sources.
Cependant, la population de la
ville de Butembo semble boycotter le message du Maire. Au lieu de paralyser toutes
les activités, elle recouru aux alertes. Les
sources locales renseignent que, les jeunes, les enfants, les femmes et les
vieux allument des chandelles, klaxonnent et battent de tambours chaque 19
heures locales. Un habitant contacté sur place a indiqué que, c’est une manière
pour les habitants de Butembo de contribuer à la sécurité de leur ville. Cet
habitant estime que, c’est pendant les couvres feu que l’ennemis trouve le
moment de passer ; il profite du silence de la population pour commettre
le forfait sans que personne ne s’en rende compte, renseignent-il. Il qualifie
d’une complicité (entre autorités et rebelles) la mesure prise par le Maire de
Butembo.
photo facebook |
Qui
a raison et Qui n’a pas Raison !
Ces récents événements qui ont
agité la ville de Butembo le Dimanche 21 Août 2016, mettent en conclusion la déclaration du
« VIRANDA MUTSANGA » sur le refus du couvre feu en ville de Butembo.
Le Maire de Ville qui pourtant
pensait chercher rapidement des solutions aux problèmes d’insécurité dans sa
ville par la voie du couvre-feu, se trouve maintenant bloqué après que cette découverte
ait été faite par des jeunes. Les dernières informations stipulent que cette
nuit, les habitants sont encore dans la rue pour la 3ème nuit de veille contre le
couvre-feu. Au même moment, Ils pleurent les deux civils qui ont trouvé la mort
pendant la tension de la mi-journée.
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