mercredi 24 août 2016

RDC-NORD-KIVU : Justice Populaire à Butembo, Le Maire parle d’une « Manipulation ». La Société civile craint qu’un « Génocide » n’embrasse la région.


@2014_Monument Historique de la ville
Au total, 3 personnes sont mortes innocemment calcinées depuis Dimanche 21 Août dernier dans la ville de Butembo, 250Km au Nord de Goma en Province du Nord-Kivu (RDC). Selon plusieurs sources locales, ces victimes étaient soupçonnées par la population locale de collaborer avec les groupes armés étrangers, actifs dans la zone. 
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Butembo A.P: Mercredi, 24/8/2016 

Le Maire de Butembo n’est pas resté indifférent face à ces actes des lynchages arbitraires. Se confiant à la presse locale ce Mercredi 24 Août, Théodore SIKULI UVASAKA MAKALA s’est dit inquiet des actes ignobles perpétrés depuis 4 jours dans sa juridiction. « La ville de Butembo serait déjà infiltrée par des ennemis » s’est exprimé l’autorité urbaine dans le Swahili, langue nationale du pays. Pour lui, les manifestants sont « manipulés » par certains ennemis de la paix. Il a ainsi appelé ces administrés surtout les jeunes à se « désolidariser » avec les manipulateurs, qui selon lui, veulent créer « la division entre les fils et filles de la province (Nord-Kivu) », pour leurs propres intérêts. Il émet cependant, le vœu de voir un climat de paix et de confiance se rétablisse entre la population. Le maire de Butembo a conclu son speech en appelant la population à faire plus confiance à l’armée et à la police, qui ont la mission de sécurisation de civils et la traque des rebelles.

La Société Civile craint qu’un « Génocide » n'embrasse la Région.  

Les cas d’assassinats perpétrés à l’endroit des différents membres des communautés au Nord-Kivu (RDC), inquiète la coordination provinciale de la société civile. Après les tueries enregistrées les mois de Juin en Juillet dernier dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), le Président de la force vive a exhorté la population à éviter les actes qui peuvent entrainer « le Génocide ». Au moins une vingtaine de personnes ont été tuées, dont la plupart en arme blanche, des centaines de maisons incinérées et plus de 10 000 personnes ont fui ces tensions dans la région(Bwito), renseigne les sources officielles. Pour Thomas D’ACQUIN MUHITI, Président de la société civile, la population doit bannir les antivaleurs. Il dit, je cite :

''La population du Nord-Kivu continue à utiliser tribalisme comme arme,  je m’imagine que c’est une antivaleur que les gens qui aiment leur province, devraient enterrer tout de suite. Si non, dans les quelques jours qui suivent, vous allez enregistrer des actes de Génocide au Nord-Kivu, par ce que les tribus prennent des racines jusqu’à considérer que l’autre devient un danger contre moi. Et le faite de pouvoir prendre position pour se protéger contre l’autre, conduit à des actes de Génocide. Et c’est ce qui se développe dans les actes qui se font actuellement dans le Nord-Kivu. J’appelle … Fils et Filles du Nord-Kivu, d’éviter ! Il n’ya pas un mauvais vocable qui existe sur cette terre que le Génocide'' . Fin de citation         
Pendant qu’à BENI, 54Km au Nord de Butembo on signale les massacres de la population par des présumés ADF, qui ont couté la vie à plus de 1 000 personnes ces deux dernières années, dans d’autres territoires comme Lubero, Rutshuru, Masisi et Walikale, toujours au Nord-Kivu, le conflit intercommunautaire semble gagné les esprits des habitants. Les milices actives depuis plus de 20 ans dans ces régions, se disent maintenant d’autodéfense. Selon plusieurs organisations des défenses des droits de l’homme, ces groupes armés rebelles sont soutenus par certains leaders locaux (traditionnels) et certaines politiques sous un principe de « diviser pour mieux régner ».  

1.     Es-ce que c’est pourquoi la guerre au Nord-Kivu est qualifiée ''d’asymétrique'' ? par la Monusco et même les FARDC ?
2.   Comment les massacres (insécurité) peuvent perdurer pendant autant d’années alors que le pays est doté d’une armée puissante (FARDC) capable d’étouffer l’ennemi ?

Ce n’est pas par complaisance que ces questions alimentent certains observateurs indépendants au Nord-Kivu. C’est une question qui mérite d’être posée au grand jour, estiment-ils, surtout lors qu’on est réveillé, et presque quotidiennement par des appels de détresse du peuple abandonné et massacré cruellement par des groupes armés qui opèrent sans aucune inquiétude. 

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